On a tendance à se mettre des barrières, des limites à nos rêves ou nos envies, parce que, quelqu'un, un jour nous a dit "tu peux pas, c'est comme ça".

Enfin, je parle de moi là, mais chu bin convaincue que je ne suis pas la seule, non ?

Un des murs que j'ai escaladés ou fait tomber quelques fois, c'est celui de l'identité professionnelle.

Il faut dire qu'en tant immigrante, je savais déjà que je ne pourrais plus faire de psychomotricité puisque ce n'est pas un métier qui existe au Québec.

Je me suis adaptée, j'ai fait d'autres formations, exercé d'autres métiers.

J'ai été coordonnatrice, directrice, éducatrice, responsable RH, formatrice, consultante, femme de ménage, coach, hypnothérapeute, vendeuse, secrétaire physio, adjointe administrative, artiste, et j'en passe.

À chaque fois, je devais choisir un titre pour être identifiée socialement.

Malgré plusieurs diplômes et certificats, ainsi que de nombreuses compétences connexes, je n'ai pas de diplôme universitaire québécois et donc officiellement "limitée" dans mes espoirs et mes possibilités.

Dans toutes ces identités, il y a eu des jobs salariés et il y a eu aussi des entreprises.

Pour les jobs salariés, je les ai vécus comme des expériences, la possibilité de travailler en équipe et apprendre de nouvelles compétences.

Pour le business, ouf, là, c'est autre chose.

Changer veut dire choisir et abandonner, faire le deuil de l'ancien pour développer le nouveau et là, ce fût plusieurs fois un crève-cœur.

Qui a dit que je devais choisir ?

Pourquoi je ne pourrais pas faire les 2 ou 3 ou 4 ?

Pourquoi je ne pourrais pas juste partager mon temps entre mes passions et les partager aux gens qui le souhaitent ?

Alors c'est sûr qu'il y a un fil conducteur à chaque fois : la mission, les valeurs, moi...

Moi qui aime surtout les gens, le développement spirituel, la créativité, le symbolisme, l'alchimie, la psychodeco, l'art, la connaissance de soi, la connexion...

Bin OK, c'est beaucoup, mais on a dit qu'on n'avait pas besoin de choisir.

Laissons tomber les murs de nos esprits et soyons fous, osons être nous sans se préoccuper de ce qui est supposé se faire ou non.

De mon côté, une nouvelle identité est en train de se créer, tranquillement, doucement, au rythme de mon intégration et de mes prises de conscience.